La QVCT : moteur de votre transformation

La QVCT, ou Qualité de Vie et des Conditions de Travail, est aujourd’hui un levier stratégique incontournable pour les entreprises soucieuses de conjuguer bien-être des collaborateurs et performance organisationnelle.

Plus qu’un simple concept, la QVCT englobe des notions clés comme l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle, la flexibilité, l’engagement des équipes et l’amélioration des conditions de travail.

Dans un contexte où les attentes des salariés évoluent, investir dans un environnement de travail épanouissant et durable devient essentiel pour renforcer l’attractivité employeur et fidéliser les talents. De plus, des pratiques favorisant la satisfaction au travail, la santé mentale et la collaboration contribuent à transformer la culture d’entreprise tout en améliorant sa performance.

Dans cet article, explorons les fondements de la QVCT, ses bénéfices concrets et les étapes pour intégrer une démarche efficace au sein de votre organisation. Ce guide vous fournira des méthodes et des conseils pour faire de la QVCT un véritable moteur de transformation.

Qu’est-ce que la QVCT (Qualité de Vie et des Conditions de Travail) ?

La QVCT, ou Qualité de Vie et des Conditions de Travail, repose sur une approche holistique et systémique du bien-être au travail. Contrairement à la QVT (Qualité de Vie au Travail), qui met principalement l’accent sur le bien-être individuel, la QVCT intègre désormais les conditions matérielles, organisationnelles et relationnelles dans lesquelles évoluent les collaborateurs.

La QVCT a pour mission d’améliorer les conditions de travail des collaborateurs, de limiter leur exposition aux risques et de préserver leur santé mentale et physique. Il vise également à répondre aux attentes de sens et de reconnaissance en transformant les pratiques managériales. En parallèle, il contribue à renforcer la performance globale des entreprises, qu’elle soit opérationnelle, économique, sociale ou environnementale.

Développée par l’ANACT (Agence Nationale pour l’Amélioration des Conditions de Travail) dans son référentiel QVCT (source), cette dernière s’articule autour de plusieurs piliers fondamentaux :

  1. Organisation, contenu et réalisation du travail : Mettre en place une organisation du travail qui facilite l’activité, donne du « pouvoir d’agir » et favorise l’équilibre entre vie professionnelle et personnelle.
  2. Compétences et parcours professionnels : Permettre à chacune et chacun de « se développer » au travail et d’envisager son avenir professionnel.
  3. Égalité au travail : Chercher à résoudre les inégalités de conditions de travail et d’emploi selon les populations (genre, âge, métier) et les situations particulières (maladies chroniques évolutives, handicap, monoparentalité, situation d’aidants familiaux…).
  4. Projet d’entreprise et management : Trouver du sens à son travail, mener son activité de façon pertinente avec l’écoute et le soutien du management, en particulier en situation de changement.
  5. Dialogue professionnel et dialogue social : Faciliter les possibilités de parler du travail aux différents niveaux de l’entreprise : équipes, management, CSE afin de construire et de mettre en œuvre des solutions d’amélioration de la QVCT.
  6. Santé au travail et prévention : S’assurer que l’organisation et le management favorisent la santé au travail et le développement des personnes. 

À savoir : Selon l’article L1142-5 du Code du travail “Il incombe à l’employeur de prendre en compte les objectifs en matière d’égalité professionnelle entre les femmes et les hommes dans l’entreprise et les mesures permettant de les atteindre.”

Quels sont les grands sujets portés par la QVCT ?
Les 6 sujets de la QVCT.

Selon une étude de l’Agence nationale pour l’amélioration des conditions de travail (ANACT), 80 % des salariés considèrent que des conditions de travail améliorées augmentent leur productivité.

La QVCT doit être vue comme un investissement à long terme. En plaçant le bien-être et les conditions de travail au cœur de leur stratégie, les entreprises s’assurent non seulement un meilleur engagement de leurs équipes, mais aussi une véritable réponse à cette quête de sens et de transformations des pratiques managériales.

De la QVT à la QVCT

Le passage de la notion de QVT (Qualité de Vie au Travail) à celle de QVCT (Qualité de Vie et des Conditions de Travail) suscite des interrogations : pourquoi intégrer les conditions de travail dans cette approche ? Quelles sont les répercussions concrètes pour les employeurs et le bien-être des équipes ?

Longtemps, les entreprises ont abordé la QVT de manière superficielle, la réduisant souvent à des actions ponctuelles comme des moments de convivialité ou de team-building. Ce passage à la QVCT vise à clarifier le discours et à souligner l’importance de la santé au travail, de l’expression des salariés, et de la prévention des risques psychosociaux (RPS).

L’ANI de 2020 et l’introduction de la QVCT par l’ANACT réaffirment les principes essentiels d’un environnement de travail sécurisé et centré sur la santé, tant physique que mentale des équipes. Cela inclut :

  • Une meilleure articulation entre qualité de vie et santé au travail.
  • La possibilité pour les salariés de s’exprimer sur leurs conditions de travail.
  • La prévention des risques liés aux accidents, aux maladies professionnelles et aux risques psychosociaux.
  • Le rôle central du management et du dialogue social.

travailleurs, que ce soit sur le plan physique ou psychosocial. Le lien entre management, évolution de carrière, prise en charge des transitions, conduite du changement et relations sociales devient essentiel pour les dirigeants, managers et départements RH.

Ces éléments sont les clés pour bâtir un environnement de travail stable, résilient et durable sur le long terme.

Les 3 dimensions de la QVCT

Selon l’ANACT, la QVCT repose sur une approche globale qui vise à concilier l’amélioration de la santé des salariés avec la performance globale de l’entreprise.

1. Concilier amélioration de la santé des salariés et performance globale de l’entreprise

Offrir aux collaborateurs la possibilité de réaliser un travail de qualité dans de bonnes conditions, tout en trouvant du sens à leur activité, est un levier essentiel pour la santé au travail. Cela permet de prévenir les risques professionnels tout en favorisant l’épanouissement personnel et professionnel. À long terme, cette approche booste l’efficacité et l’innovation au sein des organisations.

👉 Exemple d’action : Mettre en place des espaces de travail ergonomiques et adaptés pour réduire les troubles musculo-squelettiques (TMS) et favoriser un environnement propice à la concentration.

Une enquête de Malakoff Humanis (2023) révèle que 74 % des dirigeants estiment que la QVCT est un levier stratégique pour l’attractivité de leur entreprise.

2. Donner à chacune et chacun du pouvoir d’agir sur son travail

Renforcer le pouvoir d’agir, à la fois individuel et collectif, permet de stimuler les coopérations, de développer les compétences et d’enrichir le sens du travail. Cela suppose que chaque salarié puisse s’exprimer sur son activité et participer activement à son amélioration.

👉 Exemple d’action : Organiser des ateliers participatifs où les collaborateurs peuvent co-construire des solutions pour optimiser leurs processus de travail.

3. Améliorer le travail d’aujourd’hui et de demain

L’amélioration des méthodes de travail actuelles est un objectif clé de la QVCT, mais cette démarche doit aussi préparer les équipes à faire face aux transformations à venir, qu’elles soient écologiques, numériques ou sociétales. Elle offre une opportunité de partager les risques et de co-construire des solutions adaptées à ces transitions.

 👉 Exemple d’action : Mettre en place un programme de formation sur différentes compétences pour anticiper les impacts des transitions à venir.

Qu'est-ce que la QVCT ou Qualité de Vie et des Conditions de Travail ?

Les enjeux clés de la QVCT en 2025 pour les entreprises et les équipes

En 2025, la Qualité de Vie et des Conditions de Travail (QVCT) s’impose comme un pilier stratégique pour les entreprises cherchant à s’adapter aux nouveaux défis sociaux, économiques et environnementaux.

Elle constitue une réponse aux attentes croissantes des collaborateurs et aux mutations profondes des modes de travail. Voici les principaux enjeux qui font de la QVCT un levier incontournable pour les organisations.

L’organisation du travail

Une organisation du travail bien pensée est au cœur de la QVCT. Elle doit garantir un équilibre entre efficacité opérationnelle et respect des conditions de travail des salariés. Cela passe par des processus clairs, des outils adaptés, et une gestion optimale des charges de travail.

De cette efficacité opérationnelle découle naturellement une performance collective durable avec la mise en place de feedbacks réguliers et de rituels d’équipe renforçant la cohésion des équipes.

La prévention des RPS (Risques PsychoSociaux)

Les risques psychosociaux (RPS) restent une préoccupation majeure pour les employeurs. Prévenir les RPS ne se limite plus à gérer les conflits ou réduire le stress : il s’agit d’intégrer des dispositifs favorisant une santé globale, à la fois physique et mentale. La mise en place de politiques favorisant le bien-être psychologique et la prévention des troubles musculo-squelettiques (TMS) est essentielle.

Les facteurs de risque impactent directement la santé mentale et physique des salariés. Qu’ils soient visibles ou invisibles, ces effets peuvent entraîner des absences de courte ou longue durée. Une démarche proactive permet ainsi de diminuer le taux d’absentéisme et de turn-over, tout en renforçant la performance globale de l’entreprise.

Un levier pour l’engagement et la fidélisation des collaborateurs

Pour renforcer la motivation, l’engagement et la fidélité des équipes, plusieurs actions peuvent être mises en place dans le cadre de la QVCT.

Un outil puissant pour renforcer l’engagement des collaborateurs et limiter le turnover. Lorsque les salariés se sentent écoutés et soutenus, leur attachement à l’entreprise se renforce.

Par ailleurs, offrir des perspectives d’évolution professionnelles, telles que des formations ou des plans de carrière adaptés, est essentiel pour maintenir l’engagement des salariés et leur permettre de se projeter.

Le style de management doit évoluer pour garantir aux collaborateurs un véritable sentiment de reconnaissance et de considération de la part de leurs managers, le management collaboratif. Ces actions combinées contribuent à créer un environnement de travail propice à l’épanouissement et à la performance collective.

La flexibilité au travail

L’entreprise peut également offrir plus de flexibilité, que ce soit au niveau des horaires, des rythmes ou des modes de travail, tout en veillant au respect du droit à la déconnexion. Une flexibilité du travail qui s’est imposée comme une composante majeure de la QVCT.

Le télétravail par exemple, plébiscité par de nombreux salariés, permet une plus grande autonomie et une meilleure gestion du temps. Cependant, il nécessite un cadre clair pour éviter les dérives, comme l’isolement ou une surcharge de travail à travers une charte et des accords télétravail.

De plus, les horaires flexibles permettent aux collaborateurs de mieux concilier vie professionnelle et vie personnelle. Cette approche répond aux besoins spécifiques de chacun, tout en améliorant leur engagement et leur productivité.

D’après une étude de l’Apec (2024), 65 % des cadres considèrent la flexibilité horaire comme un critère déterminant dans le choix de leur employeur.

Comment mettre en place une démarche QVCT en entreprise

Il n’y a pas de solutions toutes faites pour progresser en matière de QVCT. Mais certains principes méthodologiques sont incontournables.

1. Construire une démarche QVCT collaborative

Pour mettre en place une démarche QVCT, l’organisation doit avant tout instaurer une dynamique collaborative et participative en impliquant l’ensemble des parties prenantes de l’organisation.

La réussite du projet repose sur une définition claire des objectifs, des étapes à suivre et des délais de mise en œuvre.

Au-delà de l’amélioration des performances de l’entreprise, cette démarche vise plusieurs enjeux majeurs :

  • Répondre aux attentes des collaborateurs
  • Renforcer leur satisfaction
  • Accroître leur engagement et leur fidélisation
  • Anticiper les évolutions de l’activité

Une fois ces objectifs établis, il devient plus facile de mobiliser l’ensemble des acteurs autour du projet.

2. Évaluer la situation actuelle

Avant de mener toute action, il est essentiel de comprendre où se situe l’entreprise en matière de QVCT. Pour cela, plusieurs outils peuvent être mobilisés :

  • Questionnaires anonymes pour recueillir la perception des collaborateurs sur leurs conditions de travail, leur niveau de stress et leurs attentes.
  • Entretiens individuels et collectifs avec des managers et des équipes pour identifier les irritants du quotidien.
  • Analyse des indicateurs RH, comme le taux d’absentéisme, le turn-over ou les arrêts de travail, afin de repérer les signaux faibles.

L’objectif est de dresser un état des lieux factuel et partagé, sur lequel s’appuiera la démarche QVCT.

3. Co-construire des solutions adaptées

Plutôt que d’imposer des changements, il est recommandé d’impliquer les collaborateurs dans la réflexion. La QVCT doit être une démarche participative, où chaque collaborateur peut contribuer à l’amélioration de son cadre de travail. Des solutions peuvent émerger via des :

  • Ateliers collaboratifs : réunir des équipes pluridisciplinaires pour réfléchir aux leviers d’amélioration.
  • Groupes de travail sur des thématiques précises (télétravail, flexibilité, charge de travail, reconnaissance).
  • Expérimentations : tester certaines mesures à petite échelle avant de les généraliser.

4. Agir sur plusieurs leviers clés

Une démarche QVCT efficace repose sur des actions variées, adaptées aux besoins identifiés :

  • Organisation du travail : mise en place d’horaires flexibles, amélioration des modes de collaboration, hybridation des modes de travail.
  • Management et leadership : formation des managers à un management collaboratif et à un leadership bienveillant, favorisant l’écoute, la reconnaissance et la confiance.
  • Prévention des risques : actions ciblées pour limiter les risques psychosociaux, garantir la sécurité et améliorer le bien-être physique (ergonomie des postes de travail, gestion du stress).
  • Relations et communication : favoriser le dialogue social, encourager la transparence et le feedback continu.

5. Adopter une approche d’amélioration continue

Suivre une logique de “Test & Learn” permet d’expérimenter, d’évaluer et d’ajuster en continu les actions mises en place auprès des collaborateurs et des managers. Cette démarche requiert un environnement de travail bienveillant, où les ajustements sont perçus comme une étape naturelle du processus. Pour ancrer durablement cette dynamique, il est essentiel d’intégrer ces apprentissages dans les pratiques quotidiennes de l’entreprise.

L’ANACT recommande d’évaluer collectivement les actions mises en œuvre en matière de QVCT, d’analyser leurs impacts et de partager les enseignements au fil de leur déploiement. 

Une communication régulière, avant, pendant et après chaque initiative, permet d’impliquer les salariés et de renforcer la transparence. Le dialogue social joue ici un rôle clé pour garantir l’adhésion des équipes.

Après la phase d’expérimentation, il est indispensable de structurer un suivi rigoureux et de pérenniser la démarche.

6. Pérenniser la démarche

Les attentes des salariés et les modes d’organisation du travail évoluent continuellement sous l’effet des transformations sociétales et technologiques.

Pour garantir son efficacité sur le long terme, la démarche QVCT doit s’inscrire dans une approche systémique, prenant en compte l’ensemble des facteurs qui influencent les conditions de travail.

Comment mettre en place une démarche QVCT dans son entreprise ?
6 étapes pour mettre en place une démarche QVCT au sein de votre organisation.

Comme le souligne l’ANI (Accord National Interprofessionnel), une vision globale et intégrée est essentielle pour adapter en permanence les actions mises en place aux réalités de l’entreprise et aux besoins des collaborateurs.

La QVCT ne doit pas être perçue comme un simple projet ponctuel, mais comme un élément central de la culture d’entreprise dans laquelle elle doit être inscrite.

Pour conclure, la mise en place d’une démarche QVCT ne repose pas uniquement sur la direction ou les RH : c’est un projet collectif qui doit impliquer tous les acteurs de l’entreprise.

En agissant sur les conditions de travail de manière structurée et durable, les entreprises créent un environnement plus sain, plus engageant et plus pérenne.

La clé du succès réside dans l’écoute, la co-construction et l’amélioration continue.

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