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BoondManager est une société éditrice de logiciel de gestion. Sa particularité ? Un fonctionnement en full remote ! Fondée il y 10 ans l’entreprise réunit aujourd’hui 32 personnes dispersées sur tout le territoire français et même à l’étranger. Lors de ce webinaire, c’est Anthony Lambert, un des co-fondateurs de BoondManager qui est venu partager son expérience du travail à distance.
Une culture adaptée au travail à distance
Même avec les distances, certains rituels ne changent pas. L’éloignement physique demande même parfois une exigence supplémentaire. Sur les horaires par exemple, l’arrivée le matin sur Slack est systématiquement accompagnée d’un « Bonjour ». En revanche, dire « au revoir » n’est pas imposé, l’entreprise ne veut pas que cela se substitue à une badgeuse. Mais dans les faits, cela se fait de manière très libre.
La culture de BoondManager se construit sur un postulat de confiance. Techniquement, à distance il serait possible de contrôler les collaborateurs sur leur présence : des outils conçus pour cet usage existent ! Mais la volonté de l’entreprise est d’engager ses collaborateurs grâce à ce postulat de confiance plutôt que les contrôler à outrance. C’est un point clé de leur culture et de leur méthode de management.
Un autre point clé de la culture de Boond repose sur la création de liens au sein de l’équipe. Cela passe par de nombreux échanges en visioconférences. L’entreprise privilégie fortement les échanges où l’on peut se voir par écrans interposés. Des outils comme Zoom permettent ce volume et cette qualité d’échange entre les collaborateurs.
Aussi, pour créer de la convivialité malgré l’éloignement physique, des espaces de dialogues non-pro ont été mis en place. Une chaîne Slack est dédiée au jardinage, une autre au cross-fit, une autre à la méditation … La distance n’empêche de parler de ce que l’on veut à qui l’on veut !
Être à distance n’empêche pas non plus de se réunir ! Du côté de l’équipe commerciale ou de l’équipe de formateurs, des réunions en distanciel sont organisées une ou deux fois par semaine maximum. De son côté, l’équipe de développement se réunit même tous les jours. Et trois à quatre fois par an, les collaborateurs se rassemblent de manière physique pour créer du lien et apprendre à encore mieux se connaître.
Quelle organisation dans cette période de crise ?
La période de crise sanitaire que nous vivons bouscule l’organisation habituelle de la société. Certains doivent garder leurs enfants ou bien leur faire la classe. L’entreprise a trouvé une solution simple : indiquer sur son agenda les plages où l’on est moins disponible. Pour ceux qui n’ont pas d’enfant, cela ne change pas beaucoup le quotidien, si ce n’est qu’il faut être attentif aux nouvelles contraintes de ses collègues et faire preuve de solidarité.
“Il faut garder à l’esprit le fait que la période actuelle n’est pas du tout représentative du télétravail. Le point positif est que la situation d’aujourd’hui permettra à beaucoup d’entreprises de se questionner sur leur capacité à télétravailler.”
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Questions / réponses sur l’organisation du travail à distance
Tout le monde n’est pas capable de faire la part entre pro /perso quand on est en full télétravail. Avez-vous des conseils ?
En temps normal on incite les collaborateurs à sortir, notamment pour distinguer les plages boulot versus perso. Il faut être vigilant que la personne ait une vie à côté.
Est-ce qu’il y a une taille limite pour ce type d’organisation en full remote ?
On se pose la question chaque année. Il y a sûrement un plafond qui existe mais je pense qu’on peut facilement atteindre 50 et plus. Le contexte actuel va aussi venir ouvrir des portes.
Ndlr : voir l’exemple d’Automattic, la société éditrice de WordPress. Plus de 550 salariés dans plus de 50 pays et sur une dizaine de fuseaux horaires différents ! Ou encore Zappier, qui rassemble environ 300 collaborateurs dans 28 pays.