Sommaire
Le reverse mentoring est une pratique collaborative qui amène un changement culturel profond dans les entreprises. Les juniors, les digital natives, les millenials – peu importe le nom que l’on choisit de leur donner – ne sont pas seulement là pour apprendre et exécuter. Ils ont aussi une forte valeur ajoutée à apporter !
Depuis quelques années, la philosophie du « Reverse mentoring » essaime dans les entreprises et ce, peu importe leur taille. À l’origine, la pratique vient des États-Unis, et plus précisément de General Electric. L’entreprise a contribué à l’émergence du phénomène dès 1999. À l’époque, le CEO de l’entreprise a demandé à plusieurs centaines de managers de se rapprocher de collaborateurs aux profils davantage juniors. L’objectif étant que ces derniers puissent apporter des connaissances aux seniors sur l’utilisation naissante du web. Cela a permis d’associer l’expérience de collaborateurs davantage seniors aux pratiques digitales des plus jeunes. Cette pratique de tutorat inversé s’est ensuite répandue et c’est aujourd’hui une démarche d’apprentissage collaboratif bien ancrée dans de nombreuses organisations.
Reverse mentoring : quel impact sur votre organisation ?
Une fois que l’on arrive à passer outre le biais psychologique qui nous fait dire que les juniors ne sont pas en mesure de transmettre des connaissances aux seniors, c’est un océan de possibles qui s’ouvre pour les entreprises ! Cela ne fait aucun sens que le tutorat et le transfert de compétences soient à sens unique dans la majorité des entreprises aujourd’hui. Le reverse mentoring permet de s’ouvrir à un regard neuf sur les problématiques que l’on rencontre au quotidien. Cela permet d’arriver à des solutions que l’on n’aurait jamais envisagées autrement !
L’impact de ce système de mentorat inversé sur la fidélisation des collaborateurs juniors de l’entreprise passe essentiellement par la responsabilisation induite par cette pratique collaborative. Dans de nombreuses organisations, les collaborateurs les moins expérimentés ont peu de chance d’avoir l’opportunité de tenir un rôle de mentor. Grâce au reverse mentoring, ils ont la possibilité d’occuper ce rôle traditionnellement réservé aux « leaders » de l’organisation. La responsabilisation permet une montée en compétences rapide des collaborateurs juniors en les associant à l’expérience des seniors. Le croisement des points de vue et des vécus permet de se placer dans un état d’esprit ouvert. Cela amène au décloisonnement des silos générationnels dans les entreprises. Ce désilotage rend possible l’engagement de l’ensemble des Hommes de l’entreprise dans une dynamique collaborative. Cette dernière est facilitée par l’apport de nombreux outils digitaux.
Autre bénéfice notable, en réduisant le fossé générationnel dans les entreprises, le reverse mentoring permet aussi de créer des liens en interne qui ne l’auraient pas été autrement. C’est un levier pour le développement des réseaux professionnels de ceux qui s’investissent dans cette pratique. Cela peut même être un accélérateur de carrière pour les jeunes mentor.
Un levier de transformation culturelle
C’est également un accélérateur de diffusion des pratiques et usages du digital dans les entreprises. Les générations les plus jeunes sont généralement davantage au fait des évolutions technologiques et des nouvelles tendances digitales, sur les réseaux sociaux par exemple. Dans un monde en permanente évolution où le volume et la vitesse de l’information croient toujours plus vite, le reverse mentoring permet une acculturation constante des managers. La maîtrise des outils numériques par les jeunes mentors se diffuse auprès des mentorés, davantage senior. Cela a des incidences bénéfiques sur l’expérience digitale globale interne et sur les réponses apportées aux utilisateurs, aux clients.
En confrontant deux perceptions du monde, cette pratique permet d’améliorer la compréhension et l’utilisation des nouvelles technologies digitales. L’intelligence collective se met au service de l’entreprise de demain en permettant aux collaborateurs d’appréhender avec aisance les processus et les problématiques de l’entreprise digitale. Les nouveaux liens établis en interne permettent aussi une harmonie des relations dans l’entreprise via ces rencontres entre collaborateurs aux parcours et expériences différentes. On peut dire que les relations entre mentor et mentoré permettent de faire tomber les barrières entre les générations.
Mais le reverse mentoring ne doit pas se réduire uniquement aux pratiques digitales ! C’est certes l’axe le plus « évident » mais l’on peut considérer que toutes les nouveautés acquises « naturellement » par les nouvelles générations peuvent se transmettre via des programmes de reverse mentoring.
Le reverse mentoring ou l’innovation managériale intergénérationnelle
Cette pratique collaborative d’apprentissage qui permet de réduire le fossé générationnel est aujourd’hui adoptée par de nombreux grands groupes. Par exemple, au sein d’Orange, d’IBM, de la SNCF (entre autres !) – de jeunes salariés sont associés à chaque membre du COMEX. La multiplication des Shadow Comex ou Shadow Codir dans les entreprises témoigne bien de cette prise de conscience de la nécessité de dépasser les oppositions apparentes pour arriver à générer des idées nouvelles. Parfois, des modifications touchent même au business model des entreprises !
Les juniors d’aujourd’hui sont les seniors de demain et alors que nous vivons une période de changement accélérée par le digital, apprendre à travailler ensemble est une clé, tout comme tirer le meilleur parti des atouts déjà présent dans les entreprises. Les relations entre les générations de salariés permettent de faire tomber les barrières liées à l’âge.
Les innovations dans le domaine du management intergénérationnel sont des clés du succès de l’entreprise de demain ! Qu’attendez-vous pour tester le reverse mentoring ?
Vous souhaitez vous faire accompagner dans l’évolution des modes de travail dans votre organisation ? Contactez-nous !