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De nos jours, les sociétés évoluent et avec elles, la façon dont on peut voir le travail. Cette transformation est la conséquence directe des crises économiques et sociales, qui fragilisent désormais nos modes de travail. Les salariés, de plus en plus diplômés ne souhaitent plus se conformer aux modèles jugés trop anciens et surtout contre-productifs.
Ces nouveaux travailleurs souhaitent désormais plus de responsabilité, et une autonomie accrue afin de s’épanouir au sein de leur vie professionnelle. Cette nouvelle façon de voir le travail s’inscrit dans une ère nouvelle, que l’on appelle, le travail sensationnel. Allons à la rencontre de ce nouveau concept, qui séduit de plus en plus les nouveaux travailleurs.
Le travail dit “rationnel” en net recul
Afin de comprendre comment le travail sensationnel séduit de plus en plus de nouveaux talents, il faut remonter dans le temps, avec pour objectif d’assimiler les limites du modèle traditionnel.
Au XXe siècle, la définition du travail a été décrite comme une activité rationnelle et standardisée, avec la mise en place de deux concepts : le taylorisme et la bureaucratisation. Chaque jour, des millions de travailleurs, pour la plupart des ouvriers, réalisent leurs tâches en étant contraints de suivre des procédures très formelles et parfois contraignantes. Le management traditionnel s’inscrit alors dans une logique d’organisation mécanique du travail où tout écart à la norme est considéré comme une faute. Petit à petit, les travailleurs, lassés par cette méthode de travail, souhaitent transformer leur quotidien. Ce changement a eu lieu grâce à 4 facteurs :
• L’accélération des innovations a conduit à reconfigurer les entreprises autour d’un nouveau concept : le projet. Auparavant, les salariés étaient centrés autour de la production. Cette nouvelle organisation est nommée transversale ou par projets,
• La mondialisation a évidemment entrainé la délocalisation ou l’abandon de certaines activités de production. Ce phénomène s’est poursuivi par un recentrage des équipes et des activités d’innovation,
• Les nouvelles technologie de l’information ont permis de donner à la machine des tâches d’exécution,
• À cela, il faut également ajouter les évolutions sociales. L’accès aux études supérieures a entrainé une remise en cause de la vision traditionnelle du travail.
Ces quatre mutations ont permis l’avènement d’une nouvelle façon de voir le travail : l’ère du travail sensationnel.
Le travail sensationnel : autonomie et responsabilité
C’est donc en contradiction face aux techniques dites traditionnelles, que l’ère du travail sensationnel prend racine. Les entreprises doivent désormais s’adapter et fournir à leurs collaborateurs ce qu’ils attendent : de l’autonomie, de la créativité et de l’engagement. Concernant l’autonomie, de nombreuses études ont prouvé que la responsabilité et la réalisation du don de soi permettaient aux collaborateurs d’être satisfaits de leur job.
Par exemple, certaines sociétés n’hésitent plus à proposer à leurs salariés de travailler où ils le souhaitent. Cela peut aller de leur domicile, à une brasserie conviviale ou encore à la cuisine de leur lieu de travail. Cette notion de confiance permet alors au travailleur de se sentir valorisé et le motivera à donner encore plus de résultats. Ces nouvelles méthodes de travail, dit sensationnel, permettent de favoriser la créativité. Car plus les salariés sont responsabilisés, moins ils se sentent soumis à des ordres ou des directives. Leur créativité en est décuplée.
Pour que le travail sensationnel soit optimal, il faut ajouter un critère : la dimension politique. En effet, selon l’étude “The Evolution of Work”, 89% des jeunes, futurs salariés souhaitent travailler sur des projets qui ont un impact sur la société. Vous pouvez le constater chaque jour à la télévision ou sur internet, les grandes entreprises surfent désormais sur la vague du bien-être, de l’éco-responsabilité et tentent alors de devenir attractives chez les jeunes salariés. Cette nouvelle façon de voir son entreprise et plus généralement le monde du travail, vous permettra, en tant que chef d’entreprise, de pouvoir attirer de nouveaux salariés.
Néanmoins, il est ligitime de se poser une question : le travail sensationnel séduit-il la totalité des collaborateurs ? Parfois, un écart important peut se dessiner entre les salariés, entre ceux, souvent plus âgés, qui ne souhaitent en aucun cas changer le fonctionnement de leurs missions, et ceux, souvent plus jeunes, qui n’ont qu’une envie : convertir tout le monde au travail sensationnel.
Autre fait : quelques travailleurs, qui ont testé cette nouvelle méthode, sont parfois déçus. Pour un chef d’entreprise, il faut alors être à l’écoute de ses collaborateurs. Une bonne communication permettra à tout le monde de se sentir en adéquation avec ses envies.
L’ère du travail sensationnel doit désormais être prise en compte par les entreprises qui souhaitent se développer et par conséquent attirer des nouveaux travailleurs. Désormais, il ne suffit plus de payer un salarié pour ses missions, car ce dernier en attend davantage : le bien-être et la notion de bonheur au travail font partie du travail sensationnel et doivent être développés par les chefs d’entreprises.
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