Sommaire
La réforme du travail a fait couler beaucoup d’encre ces derniers mois. Suite de la loi Travail portée par Myriam El Khomri, 36 mesures ont été publiquement présentées le 31 août 2017. Parmi celles-ci, 3 ont retenu toute notre attention chez FlexJob.
Le Président de la République Emmanuel Macron l’avait annoncé durant sa campagne présidentielle, il voulait réformer le code du travail en allant au-delà de la loi Travail portée par Myriam EL Khomri et adoptée par l’Assemblée nationale le 21 juin 2017. Cette loi vise à booster la compétitivité des entreprises françaises en leur donnant beaucoup plus de souplesse. Elle a aussi pour objectif d’améliorer les conditions de travail des salariés. Plusieurs accords et décrets ont été mis en place sous le quinquennat de François Hollande, pour atteindre ses objectifs, Emmanuel Macron a décidé d’agir par ordonnances, 5 au total, articulés autour de 36 mesures concrètes.
Les 36 mesures sont à découvrir ici Dossier de presse – Presentation des Ordonnances – 31-08-17.
L’objectif ? Permettre d’apporter aux 18 millions de salariés, aux 3 millions d’entreprises et aux 2,6 millions de demandeurs d’emploi français bien plus de liberté, de souplesse, de protection et d’égalité des chances. Au final, cette réforme du travail a pour objet de mieux prendre en compte les attentes des salariés ainsi que les besoins des entreprises :
• En créant pour la première fois, une réforme du code du travail qui donne la priorité aux TPE et aux PME ;
• En faisant confiance aux entreprises et aux salariés en leur donnant la capacité d’anticiper et de s’adapter de façon simple, rapide et sécurisée ;
• En donnant de nouveaux droits et de nouvelles protections pour les salariés ;
• En proposant de nouvelles garanties pour les syndicats et les élus du personnel qui s’engagent dans le dialogue social.
Une auto-organisation enfin possible ?
Première mesure qui a retenu notre attention, la mesure numéro 2 qui entre dans le cadre d’une réforme du travail donnant la priorité aux TPE et PME.
La mesure 2 précise que : « la possibilité, dans toutes les entreprises de moins de 20 salariés qui n’ont pas élu du personnel, de négocier avec ses salariés sur tous les sujets. » Concrètement, chaque employeur de TPE ou PME de moins de 20 salariés qui n’ont pas de délégués du personnel, pourra consulter tous les collaborateurs de l’entreprise pour décider collectivement des règles de vie au travail.
De ce fait, les TPE pourront bénéficier des mêmes souplesses et des mêmes capacités d’adaptation que les grandes entreprises sur le volet de la rémunération, du temps de travail et de l’organisation du travail. Nous entrons dans une ère d’autogestion où chaque petite entreprise a la possibilité d’installer le mode d’organisation du travail qui lui convient sans aucun frein.
Le télétravail encouragé par le gouvernement ?
Deuxième mesure qui a retenu toute notre attention, la numéro 24 : « Un droit au télétravail sécurisé, souple, permettant une meilleure conciliation de la vie professionnelle et de la vie personnelle. »
Aujourd’hui 2 salariés français sur 3 souhaitent pouvoir travailler à distance, depuis chez lui. Cependant, aujourd’hui, le cadre juridique mis en place ne permet pas de répondre favorablement à cette aspiration de façon sécurisée. Certaines entreprises encouragent déjà le télétravail au sein de leur organisation mais parfois de manière informelle, sans que les collaborateurs soient réellement couverts juridiquement.
Désormais, les télétravailleurs peuvent exercer leurs missions en toute sécurité avec la prise en charge des accidents du travail dans les mêmes conditions que s’ils étaient dans les locaux de leur entreprise par exemple. Lors de la conférence de presse du 31 août dernier, la ministre du travail, Muriel Pénicaud, a déclaré, en faveur d’un meilleur équilibre vie pro/ vie perso « qu’une nouvelle liberté pour les salariés concerne le télétravail ». Selon elle, plus de 60% des salariés français souhaitent pratiquer le télétravail, mais seulement 17% d’entre eux y aspirent réellement aujourd’hui.
À l’image de FlexJob qui souhaite booster les nouvelles façons de travailler et en faire une norme, la ministre du Travail encourage vivement cette nouvelle manière de travailler.
“Le télétravail est une aspiration de 61% des Français. C’est un élément de bien-être au travail. Nous allons le sécuriser.” @murielpenicaud pic.twitter.com/CQVtAhLYiA
— En Marche (@enmarchefr) 31 août 2017
“Le télétravail est une aspiration de 61% des Français. C’est un élément de bien-être au travail. Nous allons le sécuriser.”
Il est vrai que le télétravail possède de nombreuses vertus pour améliorer l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, mais aussi sur le bien-être des collaborateurs et leur efficacité. La ministre affirme également que le télétravail permet de maintenir de nombreux salariés en zones rurales.
En résumé, pour faire entrer dans les mœurs le télétravail, Muriel Pénicaud prévoit de sécuriser sa mise en place et son fonctionnement, les entreprises devront justifier le refus de mettre en place le home-office.