Les Baroudeurs de l’innovation managériale : le tour du monde du Travailler Autrement ?

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Ils ont fait le pari fou de partir 6 mois à travers le monde pour découvrir les pratiques managériales d’une cinquantaine d’entreprises dans 15 pays différents. Nous avons rencontré François et Hugo pour en savoir plus sur leur projet des “Baroudeurs de l’innovation managériale” et leur tour du monde du #TravaillerAutrement.

Hello François et Hugo, pouvez-­vous vous présenter ?

Nous avons tous les deux 21 ans. Nous sommes deux étudiants en école de commerce, Hugo est à l’EMLyon et moi je suis à l’EDHEC. Avant d’être en école nous étions colocataires en classe préparatoire à l’Institution des Chartreux à Lyon

Vous êtes ici pour nous parler du projet ” Les baroudeurs de l’innovation managériale “. Quelle est l’origine de ce projet et en quoi consiste-­t‐il ?

Le projet des Baroudeurs a été lancé l’année passée par François Hubert et Léo Lustig, étudiants à l’EMLyon et à l’EDHEC. Après avoir lu plusieurs ouvrages sur différents types d’innovations managériales, ils ont souhaité voir ce qui était mis en œuvre aux quatre coins du monde. Ils ont donc, pour leur première partie de césure, construit le projet des baroudeurs, cherché des sponsors, dessiné le parcours, identifié les entreprises et ont ainsi réalisé le premier tour du monde des Baroudeurs de l’Innovation Managériale. De même que Léo et François, nous partons 6 mois faire le tour du monde pour essayer d’identifier le plus d’innovations managériales possible.

Depuis 2 mois maintenant nous visitons des entreprises pour essayer de comprendre leur culture, identifier les pratiques qui sortent de l’ordinaire, les méthodes qui permettent de responsabiliser et d’intégrer tous les employés aux dynamiques de l’entreprise.

Qu’est-­ce qui vous a motivé à partir faire un tour du monde des innovations managériales alors que vous êtes encore de jeunes étudiants ?

Le projet des Baroudeurs est fantastique et correspond parfaitement à de jeunes étudiants qui ont une vision assez neuve et neutre de l’entreprise. Nous avons tous les deux été touchés par la problématique d’étude pour des raisons professionnelles et les Baroudeurs permettent de répondre à de nombreuses questions que l’on se pose. Nous avons la chance de pouvoir consacrer 6 mois de nos études pour ce projet, nous ne pouvions pas manquer cette occasion. Le projet des Baroudeurs est formateur sur de nombreux points : l’élaboration du projet, les visites en entreprise, la découverte de nombreuses cultures. Quand on a repris le projet fin février, nous avons commencé à travailler l’aspect théorique et littéraire de l’innovation managériale, nous avons découvert de très belles choses qui nous ont véritablement donné envie de creuser.

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Ensuite il fallait commencer à identifier les entreprises, dessiner le parcours, le présenter à nos sponsors, élaborer le budget, gérer l’aspect logistique. Nous avons rapidement pu avancer avec les partenaires grâce aux liens qui se sont tissés entre les deux éditions des Baroudeurs. Aneo sponsorise pour la deuxième année consécutive le projet, Altman Partners a aussi participé à la seconde édition dès le début. Haute Savoie Habitat et la Française des Jeux ont rejoint l’aventure un peu avant le départ. C’est un véritable projet où nous étions libres et responsables.

À ce jour, combien d’entreprises avez-­vous rencontrées ? Dans combien de pays différents ?

Depuis notre départ le 2 juillet, nous avons rencontré environ 25 entreprises dans 7 pays. Nous avons commencé par la Suède, pays très intéressant pour notre étude. Ensuite nous nous sommes envolés vers Dubaï puis Delhi et Bangkok. Par voie terrestre nous sommes allés à Phnom Penh puis à Ho Chi Minh. Nous avons ensuite fait une rapide escale à Singapour avant d’aller à Sydney. Nous visiterons une cinquantaine d’entreprises au total, il nous reste encore 8 pays !

Quels critères vous permettent de sélectionner les entreprises qui travaillent réellement autrement ?

Bonne question ! C’est un gros travail, pas toujours facile. L’intérêt est justement de trouver les entreprises qui travaillent RÉELLEMENT autrement. Certaines font pas mal de communication, ont un site internet mettant en avant une culture d’entreprise forte, mais c’est surtout de la communication.

Nous avons plusieurs manières pour identifier ces entreprises. Nous les recherchons en utilisant des classements RH, des certifications, des articles de journaux et des revues spécialisées. Nous utilisons aussi les communautés existantes dans différents pays, les meet-up, les CCI, la French Tech, le réseau de nos écoles et le bouche-à-oreille. Quand nous pensons avoir identifié une entreprise intéressante, nous cherchons des articles en rapport avec notre étude et nous utilisons beaucoup LinkedIn pour contacter directement les collaborateurs. Aussi, nous profitons de notre présence sur place pour identifier certaines entreprises qui communiquent peu, voire pas du tout ou uniquement dans leur langue.

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Même si nos méthodes d’identification se perfectionnent au fur et à mesure que l’on avance dans notre parcours, on ne reste pas à l’abri d’une « fausse-­bonne entreprise ». Mais peu importe, en cherchant bien, on trouve toujours quelque chose d’intéressant, il faut creuser, encore et encore. Certaines entreprises ne se rendent pas forcément compte qu’elles se démarquent par certaines méthodes, et c’est par l’échange que l’on arrive à identifier ces pratiques.

On a aussi parfois de très bonnes surprises. On peut parler de The Idea, une entreprise cambodgienne dont le nom était rapidement passé sur une conversation de communauté. Nous étions allés au rendez-­vous sans trop savoir ce qu’il allait en être. Finalement, c’était super ! Le dirigeant était même surpris que nous les ayons trouvés car ils ne communiquent pas sur ce qu’ils font.

Un process particulier lorsque vous rencontrez une entreprise ?

Non, nous essayons de ne pas calquer des schémas rigides qui pourraient nous faire passer à côté de belles découvertes. Nous avons une batterie de questions et de thèmes que l’on souhaite aborder mais nous laissons la conversation se dérouler le plus naturellement possible. Comme on l’a dit, certaines entreprises ne se rendent pas compte de la particularité de leurs pratiques. Nous essayons aussi de prendre du temps pour discuter avec différents collaborateurs afin de multiplier les points de vue, les ressentis. Cela nous aide à mieux comprendre l’entreprise et de nouvelles idées ou méthodes peuvent apparaître.

Selon vous, est-­ce que l’empreinte culturelle de chaque pays influe directement sur l’organisation managériale ? Des exemples à nous donner ?

Sans aucun doute ! Il y a presque autant d’exemples que d’entreprises que l’on a visitées. En Suède, nous avons véritablement ressenti ce qu’ils appellent le « swedishness », une culture très ouverte où l’égalité et le collaboratif sont au centre.

À Dubaï, où le droit des femmes est parfois critiqué, nous avons rencontré Gozoop, une entreprise qui agit en faveur des femmes en offrant un jour de congé payé aux femmes lorsqu’elles ont leurs règles.

En Asie, nous avons énormément senti l’influence culturelle et l’importance du poids de la structure familiale en entreprise. Certains employés appellent leur patron Papa ou Maman, c’est un important signe de confiance et de reconnaissance. Nous publierons bientôt un article sur le management thaïlandais chez Orami qui présente cette influence culturelle.

Avec votre expérience sur le terrain, quel serait votre mode d’organisation rêvé en 3 mots ?

Confiance, Engagement, Échanges.

Vous réalisez ce projet lors de votre première partie d’année de césure, pourquoi ne pas avoir fait un stage ou autre ?

Les Baroudeurs de l’innovation managériale est en effet la première partie de césure de François, il a terminé son M1 à l’EDHEC. Après les Chartreux j’ai fait une autre année de prépa, j’ai donc une année d’école de moins. Les Baroudeurs constituent ma mission internationale de pré‐master de l’EMLyon.

Techniquement, nous sommes en stage. Stagiaires de l’association des Baroudeurs. Plus sérieusement, cette expérience est une véritable chance, elle permet de voir tant de choses, de construire un projet, de se responsabiliser, de voyager, de découvrir beaucoup d’entreprises dans des secteurs très variés. On rencontre énormément de monde, et je ne sais pas si l’on aurait pu trouver cela en stage en France, c’est différent.

Par contre, après notre retour prévu le 23 décembre, François devra faire sa deuxième partie de césure, il fera un stage en entreprise.

Un dernier mot pour tous vos potes qui sont actuellement en cours ou en stage ?

À ceux qui sont en cours, bon courage ! Ceux qui entrent en école et sont intéressés par l’innovation managériale : nous ferons partir un nouveau binôme l’année prochaine ! Nous avons la chance de voir pas mal de nos amis en stage éparpillés aux quatre coins du monde, donc pour ceux que nous n’avons toujours pas vus, on se revoit en janvier et pour ceux qui sont sur nos futures destinations : on arrive !

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