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Un enquête menée par Deloitte, Viadeo et Cadremploi auprès de près de 4 000 salariés, met en avant l’intrapreneuriat, une solution encore très peu répandue en France.
Avec un jeune diplômé sur deux ayant pour projet de créer sa propre entreprise, l’intrapreneuriat peut être une solution pour les organisations pour attirer les talents mais aussi pour les fidéliser… Pour en savoir plus, Deloitte, Viadeo et Cadremploi ont réalisé une enquête auprès de 3.961 salariés français qui montre que 2/3 d’entre eux sont attirés par des entreprises proposant une démarche intrapreneuriale !
Qu’est-ce que l’intrapreneuriat ?
Le concept d’intrapreneuriat est né à la fin des années 1970 aux États-Unis. Par définition, il s’agit d’un ” collaborateur qui travaille sur un projet innovant de sa propre initiative au sein d’une organisation déjà existante “. Une sorte de chef de projet amélioré, au final. La différence est qu’il doit prendre en considération des éléments dont il n’avait pas à se soucier auparavant, comme gérer un budget et/ou une équipe par exemple.
En résumé, le fait de réaliser un projet intrapreneurial est une démarche entrepreneuriale qui se crée et se développe au sein d’une organisation. L’intrapreneuriat est souvent lié à un projet d’innovation (nouveaux services, nouvelles prestations, nouvelles technologies, etc.) en lien avec l’activité principale de l’entreprise ou non.
En effet, certaines structures autorisent leurs collaborateurs à prendre du temps sur leur emploi du temps chaque semaine pour développer leur projet intrapreneurial, même si ce dernier n’a rien à voir avec l’activité de l’entreprise.
Du secteur bancaire à l’industrie en passant par les startups et les grands groupes de technologie de pointe, l’intrapreneuriat s’adresse à tous les secteurs professionnels.
Intrapreunariat : À quoi ça sert ?
Pour Aude Bohu, spécialiste en coaching de dirigeants, “l’intrapreneuriat offre de nouvelles opportunités de croissance à une organisation en libérant la créativité et le potentiel d’innovation, en allant chercher de nouveaux gisements d’idées auprès de collaborateurs pas toujours identifiés pour leurs talents d’innovateur, mais prêts à contribuer au projet stratégique de l’entreprise. Les entreprises qui se tournent vers cette démarche utilisent en interne les ressorts des start-up de la jeune économie pour sortir de la crise de l’innovation dans laquelle elles se sont installées et renforcer leur compétitivité sur les marchés.”
L’intrapreneuriat est donc un formidable atout pour les entreprises, mais qu’en est-il des collaborateurs ?
On le sait, aujourd’hui les collaborateurs et les nouveaux talents sont à la recherche de sens et ont besoin d’être utiles dans leur organisation. Ils veulent contribuer, prendre des décisions, partager leurs idées, gérer leurs activités avec autonomie, le tout dans une ambiance conviviale. Un projet intrapreneurial peut donc grandement répondre aux nouvelles attentes des collaborateurs, booster leur motivation et leur permettre de s’épanouir dans un projet innovant.
Intrapreneuriat : un effet de mode ?
Si l’intrapreneuriat, qui finalement n’est pas un concept si récent (il date d’une quarantaine d’années pour rappel), se développe fortement actuellement, c’est peut-être parce qu’il rencontre aujourd’hui un nouveau courant d’aspirations professionnelles et personnelles de la part des salariés et des dirigeants qui impose une nouvelle forme de leadership et d’organisation.
Que révèle l’enquête sur l’intrapreneuriat ?
L’enquête de Deloitte en partenariat avec Viadeo et Cadremploi met en avant que seulement 12% des salariés français ont déjà eu une expérience en tant qu’intrapreneur, mais 74% des répondants souhaitent se lancer dans l’aventure d’ici 3 ans.
Les principaux freins ? Les risques financiers (25%), le manque de temps (23%) et la peur de l’échec (15%).