Comment travaille-t-on autrement chez… MakeSense ?

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Hello Carole, peux-tu te présenter ?

Je m’appelle Carole Delboy, je suis en charge de tout ce qui a trait à la culture de MakeSense, et au développement personnel et collectif de notre équipe.

Qu’est-ce qu’est MakeSense ?

Notre mission est d’être un catalyseur pour montrer à toutes les personnes qui ont envie de se bouger et de créer de l’impact positif, qu’elles peuvent le faire si elles ont les bonnes ressources et les bons outils pour avancer. Nous créons de l’engagement avec différents acteurs de la société comme les grandes organisations, les citoyens, les écoles, les collectivités pour ensemble, créer des projets qui vont permettre de trouver des solutions aux différents problèmes de société d’aujourd’hui et de demain.

Comment travaille-t-on chez MakeSense ?

Peut-on dire que MakeSense est une entreprise libérée ?

À titre personnel, je ne considère pas que MakeSense est une entreprise libérée. D’autant plus que dans « libérée », il y a libération et MakeSense n’est pas né d’un modèle très pyramidal et hiérarchique qui a dû se libérer de ses chaînes.
Nous ne sommes pas une entreprise libérée, mais plus une entreprise comme FlexJob qui se réinvente quotidiennement en s’inspirant de nouvelles façons de penser et de travailler en réfléchissant à la mise en place d’une organisation beaucoup plus horizontale, une gouvernance dans laquelle les contributions sont ouvertes à beaucoup plus de monde et qui prend soin autant du chemin que du résultat.
Pour nous, on tend vers des modèles de réinventions comme ceux que l’on peut trouver dans le livre de Frédéric Laloux. En toute humilité, nous sommes en chemin vers ces formes d’organisations, en ayant toujours cette vigilance de ce que l’on fait.

Qu’est-ce qui fait que vous travaillez différemment aujourd’hui chez MakeSense et donc qui vous rend attractif ?

Il y a beaucoup de personnes qui viennent pour l’impact que l’on crée par nos activités, par cette quête de sens et aussi cette façon de repenser l’engagement qui sort un peu du système traditionnel et qui est un parti pris.
Certains viennent également pour notre façon de travailler en interne, c’est vrai que c’est assez attirant, car nous sommes très transparents dès les premières étapes de recrutement ce qui plaît beaucoup aussi aux jeunes diplômés.

Personnellement, je suis en charge des séminaires d’intégration pour tous les nouveaux arrivants dans l’équipe et je suis tout le temps très agréablement surprise par leur curiosité, leur envie d’aller dans ces modèles-là, c’est même une des principales raisons pour lesquelles ils rejoignent MakeSense.

C’est plus facile aujourd’hui d’embarquer les jeunes talents qui sortent d’étude vers ces modèles que des personnes qui ont déjà plusieurs années d’expérience dans des structures plus hiérarchiques et qui ont déjà des réflexes des organisations que l’on connaît. Aujourd’hui, ce n’est pas du tout un problème pour nous d’attirer des jeunes vers notre modèle, au contraire.

Vous parlez de jeunes talents, mais j’imagine que vous avez aussi besoin de profils plus expérimentés pour répondre à certains enjeux chez MakeSense ?

Notre gros défi aujourd’hui va être d’aller attirer des profils qui ont déjà travaillé cinq ans, qui viennent avec une expertise et qui ne vont pas se former chez nous, qui adhèrent à notre culture et qui surtout, acceptent pour la plupart de baisser leurs salaires pour un métier équivalent à ce qu’ils avaient.

Aujourd’hui dans l’ESS ( Entreprise Sociale et Solidaire ) on ne peut hélas pas encore proposer des salaires équivalents, on va donc attirer des gens qui vont vouloir prioriser la quête de sens dans leur travail, tester des nouveaux modèles d’organisation du travail en baissant une partie de leur aspect financier. C’est donc un vrai enjeu car il faut aller chercher ces personnes-là qui ne viennent pas forcément à nous naturellement contrairement aux jeunes. Il s’agit de trouver comment faire en sorte que ces personnes s’y retrouvent et qu’elles n’aient pas l’impression de tout abandonner au service d’une mission sociale qui les dépasse.

À terme, notre but est de montrer que l’on crée de la valeur indispensable avec tous les acteurs qui contribuent à ça aujourd’hui et que ce secteur mérite aussi d’avoir des salaires équivalents avec d’autres secteurs. Faire en sorte que social ne signifie pas « mal payé » !

Tu parles des écarts de salaire et de l’aspect financier parfois délicat dans votre modèle d’ESS. Malgré ça, MakeSense est indépendant financièrement ?

Sur nos modèles de financement oui, nous avons le soutien de quelques fondations qui croient dans notre modèle et notre impact, mais la grosse partie de notre modèle économique est basée sur la vente de services à nos clients et à nos partenaires. Notre objectif c’est aussi d’être autonome sur notre modèle pour être durable et ne pas dépendre de financements, des dons ou autre.

En quelques mots, quelle est ta vision du travail à titre personnel ?

Je suis très connectée au revenu universel, selon moi nous devrions permettre à tout le monde de trouver un équilibre entre une juste contribution au collectif, à la société et à son épanouissement personnel. Le travail, qui permet de gagner un salaire et donc permet de vivre, est pour moi un modèle que l’on va devoir casser parce qu’il ne fonctionne pas et qu’il crée des inégalités considérables, même ceux qui gagnent bien leur vie ne s’y retrouvent pas car ils n’ont plus de vie personnelle en dehors.

Le monde du travail permet pour moi à la fois de participer à un projet collectif, de s’épanouir personnellement tout en gagnant “assez” pour pouvoir subvenir à ses besoins et à ceux de ses proches.

L’important est de garder en tête cet équilibre entre comment est-ce que je contribue au bien-être et à la solidarité collective et comment est-ce que je prends soin aussi de mon bien-être à moi, comment est-ce que je suis dans un environnement un peu plus certain.

J’ai été diplômée d’une très bonne école dans un contexte de crise, j’ai eu la chance d’avoir accès à un système quand même très élitiste et même avec ça on m’a dit “C’est la crise il va falloir tout réinventer”.

Mon parti pris serait de dire, on fait table rase, on arrête de prendre nos anciens schémas pour acquis et qui nous empêche de nous questionner sur le fond.

“What if” il n’y avait jamais eu de salaire, “What if” le travail c’était d’aller aux champs et de revenir à un système de troc ? Je pense au film “La Belle Verte”, que je recommande, qui parle d’un peuple qui habite sur une autre planète, qui a une autre façon de penser à la vie, au collectif et qui nous regarde de loin. Ce film facilite une prise de conscience : tout ce qu’on fait n’a pas toujours de sens alors que c’est nous même qui avons créé tout ça ne laissant de moins en moins de place à la nature.

Ma vision à moi est peut-être un peu plus militante que celle de MakeSense. Pour autant, dans le projet MakeSense je m’y retrouve aussi, car j’ai un espace assez incroyable de liberté et de créativité à notre échelle repenser les modèles.

Où est-ce que tu vois MakeSense dans 5 ans ?

J’aimerais que l’on ait grandi de manière pérenne. Je n’ai pas du tout une vision de MakeSense avec une croissance exponentielle, l’important pour moi est que partout où nous sommes, les gens soient heureux de travailler pour nous, que l’on crée toujours plus l’impact et que l’on ait un modèle assez solide pour que tous ceux qui aient créé MakeSense puissent s’en aller sereinement. La relève est déjà là, des leaders apparaissent au fils des ans, je serais très fière que l’on dise de nous “ MakeSense est la plus belle preuve que ça fonctionne de travailler dans le social business et de créer de l’impact, mais également d’avoir des gens heureux au service de cet impact. “

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