À la découverte de… Anybox : Une entreprise résolument libérée et holacratique !

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Cette semaine, nous sommes allés à la rencontre de Christophe Combelles, CEO de chez Anybox. Une entreprise qui a toujours voulu #TravaillerAutrement et qui depuis un an a résolument passé le cap. Christophe nous explique tout sur la manière dont Anybox est devenue une entreprise libérée puis holacratique pour le plus grand plaisir de tous les collaborateurs.

Hello, peux-tu te présenter ?

Christophe Combelles, co-fondateur d’Anybox. Au niveau du cadre légal je suis président, et en interne je m’occupe principalement du recrutement, des compétences, des sujets juridiques, de la communication et de notre ERP.

Anybox, c’est quoi exactement ?

Anybox fournit du service autour des logiciels open-source de gestion d’entreprise. La plus grosse partie de l’activité consiste à développer et maintenir des logiciels ou des extensions de logiciels pour permettre à des organisations de simplifier leur gestion, et d’améliorer la pérennité et l’indépendance de leur système d’information.

Nous mettons toutes nos compétences à votre disposition pour répondre le plus précisément à vos besoins #application pic.twitter.com/nOTggAxrfE

— Anybox (@anybox) 20 septembre 2017

Anybox c’est aussi une entreprise libérée qui a choisi l’holacracy et qui fonctionne en télétravail généralisé.

La principale motivation est de toujours faire mieux sans hésiter à être différent et à expérimenter. On observe le monde du travail et le monde numérique, on essaie de trouver notre chemin au milieu de tendances actuelles fortes comme le télétravail, l’open-source, l’entreprise libérée. Et on peut le faire librement car on n’a pas d’investisseur. Une autre motivation est de montrer qu’une entreprise de ce type est apte à fonctionner mieux que les autres sur tous les plans : non seulement le bien-être au travail, la qualité du travail, la liberté, mais aussi la rentabilité et la croissance. Depuis 7 ans on arrive à maintenir une croissance de 30% par an et on aimerait accélérer et prouver que ce modèle fonctionne à plus grande échelle.

En tant qu’entreprise holacratique, comment travaille t on autrement chez Anybox ?

On avait des locaux jusqu’en 2015 dans une pépinière d’entreprises, mais ils étaient de moins en moins utilisés donc on les a résiliés et on a généralisé le télétravail. Les gens sont libres de travailler où ils veulent, mais il faut s’imposer des règles à soi-même pour ne pas avoir une vie chaotique, et faire en sorte de bien séparer la vie privée et la vie professionnelle.

On retrouve un peu les mêmes problématiques que pour un indépendant, mais la liberté est la même. Pour compenser l’isolement on travaille connectés, on utilise depuis le début un système de tchat’ pour être en contact permanent les uns avec les autres et on dispose de la plupart des outils de travail à distance, visio, tableau blanc, etherpad, kanbans virtuels, etc. On organise aussi tous les 3 à 6 mois un séminaire dans un gîte ou une location quelconque, pour travailler et passer un peu de temps ensemble et mieux se connaître.

Il n’y a pas d’horaires officiels, tout le monde est cadre, les gens sont libres d’organiser leur journée et n’ont pas besoin d’obtenir des permissions pour aller chercher leur enfant à l’école ou pour s’absenter temporairement.  La pratique qui s’est installée d’elle-même est simplement de prévenir les autres en cas d’absence.  Néanmoins on essaie aussi d’être attentif aux abus, qui contrairement aux idées reçues ont tendance à se faire du côté de l’excès de travail : on est soumis au droit du travail et on doit s’assurer que ceux qui ont du mal à gérer leur temps ne dépassent pas leurs limites.

Enfin on a adopté une forme d’entreprise libérée, où le management est réparti entre tout le monde, et où les gens sont libres de s’orienter vers le rôle qu’ils veulent : soit pour se conforter dans un rôle où ils sont efficaces et compétents, soit pour évoluer vers ce dont ils ont envie. Évidemment il faut qu’il y ait un réel intérêt vis à vis de l’organisation et c’est cadré par les mécanismes d’holacracy : il existe un rôle appelé « premier lien » qui affecte des personnes aux rôles. Cette personne peut avoir l’impression d’avoir un pouvoir très important, mais la contrepartie est que tout le monde peut démissionner de son rôle, donc abuser de ce pouvoir est en réalité un jeu dangereux.

Est-ce qu’Anybox a toujours été une entreprise holacratique ? Si non, qu’est-ce qui a motivé ce changement ?

Depuis la création d’Anybox il y avait une volonté de s’orienter vers un système auto-géré et un fonctionnement en télétravail.  On a perdu pas mal de temps dans les premières années à réfléchir à une façon de faire pour donner de l’autonomie et de la responsabilité, pour trouver un mécanisme de fonctionnement ou un ensemble de règles, ou une sorte de « constitution » qui matérialisait nos particularités et les cadrait un peu, mais ça n’a jamais abouti. Jusqu’au jour où la découverte d’holacracy a été comme une révélation : ça correspondait au mode d’emploi exact de ce qu’on cherchait à faire depuis des années. Donc on a arrêté de réfléchir et on a appliqué l’holacracy.

Le résultat est qu’on est tout sauf une entreprise anarchique ou chaotique : on s’est structuré, les process se sont améliorés, les rôles sont mieux définis et le travail mieux réparti, on passe moins de temps en réunions et on perd moins de temps à débattre, il n’y a plus besoin de discuter indéfiniment pour avancer, tout s’est amélioré et accéléré, et on a aussi gagné en agilité.

Quels sont vos arguments chez Anybox pour attirer de nouveaux talents ?

Je serais curieux d’avoir un contre-exemple, mais je pense qu’on cumule ce qu’aucune autre entreprise française ne propose : télétravail généralisé, autogestion sous forme d’holacracy, accent mis sur la formation et sur les centres d’intérêt, intéressement annuel, primes proportionnelles à la marge, actionnariat salarié, Plan d’Epargne Entreprise, et le plus important sans quoi le reste ne fonctionne pas : on travaille dans la transparence intégrale et la confiance. La notion de confiance est primordiale et doit se faire a priori : on ne la teste pas, on la décrète. La contrepartie est que tout le monde est responsable et tout le monde est acteur. Chacun peut s’exprimer et faire des propositions.

Pour résumer en une phrase : j’ai contribué à créer l’entreprise dans laquelle j’aurais aimé travailler en tant que salarié ! Donc on attire pas mal de candidats, mais malheureusement on ne peut pas tous les recruter.

Est-ce que vous auriez un petit tips à donner aux futurs candidats pour qu’ils réussissent leur entretien d’embauche chez Anybox ?

En entretien ce qui m’importe le plus est ce que les gens ont envie de faire. Donc il faut réfléchir à ses propres motivations, être transparent et discuter librement.  On recrute avant tout sur une personnalité, sur la capacité à évoluer vers plus de polyvalence, et occasionnellement sur des compétences pour une mission précise lorsque l’opportunité se présente. Et ne pas hésiter à nous relancer si on ne répond pas car on a un temps assez limité.

Comment percevez-vous Flexjob et notre rôle ?

De par notre métier à Anybox on est en contact avec de nombreuses entreprises et on peut observer ce qui s’y passe. De notre point de vue Flexjob répond manifestement à un double besoin urgent : celui des salariés de trouver un cadre de travail plus en phase avec leurs propres aspirations, mais aussi celui encore plus urgent des entreprises de se transformer profondément pour y répondre.

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