Suis-je vraiment heureux(se) au travail ? On s'est tous déjà posé cette question au moins une fois dans notre vie. Une question sur laquelle l'application OurCompany, s'est justement penchée. Pour appréhender une telle notion, la start-up propose de mesurer soi-même trois critères quotidiennement: le stress, l'humeur et l'énergie.
Élodie, psychologue sociale et co-fondatrice d'OurCompany nous en dit un peu plus.
Parmi ses nombreuses définitions, on retient que le bien-être au travail se distingue du bonheur en se rapportant à des conditions favorables (de santé physique, affective et intellectuelle) qui tendent elles-mêmes à mener à l’état stable et durable de satisfaction qu’est le bonheur.
Plus spécifiquement, OurCompany positionne son observation du bien-être au travail au carrefour des conceptions traditionnelles et complémentaires du bien-être psychologique, en croisant « plaisir » (bien-être hédonique), « sens, réalisation de soi » (bien-être eudémonique) et « engagement » (bien-être d’implication volontaire). En somme, c’est une vision du bien-être au travail, et donc du management humaniste, qui conjugue quête de satisfaction, absorption dans le travail et buts guidant le développement de soi.
D’un point de vue quantitatif, il semble possible de mesurer le bien-être au travail à partir du découpage de cette notion globale en concepts plus facilement observables. On peut donc l’observer en relevant les jugements personnels réguliers des collaborateurs, sur différentes dimensions de l’activité professionnelle et la vie organisationnelle (état d’esprit du jour, qualité des relations à ses collègues et sa hiérarchie, attachement à ses fonctions, adhésion à la politique organisationnelle…). Ces mesures peuvent ainsi permettre d’aboutir à un indice global de bien-être au travail.
OurCompany ne « gère » pas à proprement parler les personnes. Précisons que notre application n’a en aucun cas la prétention de constituer un outil médico-psychologique de diagnostic individuel de pathologie mentale ou physique au travail, ni de prendre la place des collaborateurs dans l’analyse des vécus et ressentis puis dans l’action associée.
Notons toutefois que notre bouton « SOS » permet, en caractérisant le type de détresse dans laquelle l’on se trouve ou dont nous sommes témoins (agression, humiliation, incivilité, harcèlement, burn-out, discrimination, déni de son travail…), d’accéder à un premier niveau de ressources gratuites (hotline gouvernementale, site spécialisé…).
Si nous offrons un moyen de suivre et estimer sa propre situation de bien-être au travail, nous intervenons plutôt sur le plan de la lecture collective. Dès lors qu’un score stagne durablement en dessous de la médiane, nous pouvons légitimement émettre l'hypothèse qu'il existe un contexte de travail nuisible au bien vivre au travail. Il s’agit alors là d’une alerte pour l’entreprise.
Notre solution payante permet l’accès à un dashboard en ligne leur permettant de :
Cela permet d’identifier les dimensions de force, « là où cela va bien », pour pouvoir capitaliser sur les best practices, et là où les équipes sont en difficulté, pour pouvoir les accompagner de manière précoce. Quoi qu’il en soit, il faut bien garder à l’esprit que nous faisons le choix de ne pas proposer notre propre interprétation extérieure de ces tendances, mais offrons une observation informative et instantanée de la situation.
Selon nous, il est possible de schématiser les principaux vecteurs de bien-être au travail en 7 dimensions :
Au-delà des points précédents, il s’agit fondamentalement d’endosser une réelle posture sincère. Car comme pour toute valeur collective de fonctionnement (la liberté, l’égalité…), le bien-être constitue une aspiration qui, pour être portée de manière intrinsèque. C’est à dire pour ce qu’elle est en elle-même, ne peut se suffire de la règlementation et doit s’accompagner, voire à terme, être supplantée, par des façons de vivre ensemble sous-tendues par l’évidence, la conviction de sa nécessité.
Plus pragmatiquement, nous portons la conviction selon laquelle il est nécessaire d’outiller chacun pour qu’il devienne acteur et actrice du bien ou mieux vivre, de façon générale. Car qui d’autre que nous-mêmes sait mieux ce que nous ressentons et ce dont nous avons besoin ?
Reste à donner à chacun les moyens (informations, pratiques efficaces, encouragements, reconnaissance…) de se sentir porteur ou porteuse de savoirs et pouvoir d’agir, pour permettre très directement de promouvoir les personnes et leurs richesses.
L’enjeu de notre application est bien là : libérer la parole pour rendre chacun acteur du bien-être de tous, réhabiliter bienveillance et entraide. Aussi, améliorer le bien-être individuel et collectif, c’est, selon nous, d’abord penser qu’il est l’affaire de toutes et tous, qu’il ne repose pas dans les mains de quelques-uns qui « savent », et qu’il n’est pas acquis mais nécessite des efforts de toutes et tous dans cette direction !